C’est par la conviction du Dr Ronald McKenzie, docteur physiologiste au Canada, que le premier équipage de Dragon Ladies a vu le jour en 1996. Ce médecin va aller à l’encontre de tout l’univers médical en affirmant que la reprise progressive d’un sport adapté suite aux traitements d’un cancer du sein, dont le curage axillaire, était bénéfique. À l’époque – pas si lointaine – il était plutôt recommandé aux femmes ayant eu ce traitement de limiter au maximum les activités sollicitant les bras en prévention du développement d’un lymphœdème post-opératoire. Pour Renald McKenzie au contraire, une activité sportive adaptée pouvait favoriser la stimulation de la circulation lymphatique éprouvée par les traitements.
C’est à Reims, en 2009, que la pratique du Dragon Boat pour les patientes atteintes d’un cancer du sein s’implante initialement sous l’impulsion des Docteurs Cappellone et Cutuli avec la collaboration d’une équipe de Dragon Ladies italienne. L’association « Ensemble pour Elles » nait. Le mouvement s’implante un peu partout en France, on dénombre aujourd’hui une cinquantaine d’associations.
Il s’agit d’une embarcation ancestrale qui nous vient de Chine où sa pratique sportive, très populaire, en fait un véritable sport de masse : 20 millions de pratiquants, 50 000 sur Hong-Kong. Mais également 60 000 en Allemagne, entre 25 000 et 30 000 en Norvège, Grande-Bretagne, Australie, USA, Portugal ou Italie. Ces chiffres font du Dragon Boat le sport ayant le plus grand développement international au cours de ces dernières années.
Les Dragon Boat du SNC comprennent 10 équipiers : 2 rangées côte à côte de 5 pagayeurs qui pagaient ensemble de chaque côté du bateau, un barreur à l'arrière et un "tambour" qui donne le rythme. Une énorme tête de dragon orne l'avant de chaque embarcation.
Ils se transportent facilement à bout de bras, son poids est de 150 kg environ pour une longueur de 9 mètres.